ESLO1: entretien 147

[fr] Extrait du corpus d'Orléans, réalisé dans le cadre de l'Enquête SocioLinguistique à Orléans à la fin des années 1960.

[fr] Identifiant du témoin : YO 241 Homme, 58 ans (né en 1911), magasinier (ouvrier d'usine). Enregistré par Richard Crownle 14 avril 1969 au domicile du témoin. Questionnaires enregistrés : questionnaire ouvert (questions 01-04 ; T1-T5 ; T11-T16 ; L1-L7 ; E1-E6 ; P1 ; P4 ; P9 ; omelette). Classe politique du témoin : aucun renseignement. Acoustique : pas très nette : bruits de micro gênent la compréhension ; bruits de circulation.

[fr] 01 10 ans, depuis 195902 était à Vierzon auparavant, puis a été licencié par la société dans laquelle il travaillait03 se plaît où il a trouvé du travail04 obligé à cause de la retraiteT1 magasinierT2 des fois on attend certaines choses et pis qui ne viennent pas, comme aujourd'hui, on a fait ce qui avait à faire vu qu'on attendait rien du tout...T3 c'est pas de plaire, c'est une question de forceT4 maintenant - a aucun métier - aime la campagneT5 il faut bien qu'il y ait des ménages et quelques enfants; après la guerre, on était un peu dépeuplé; n'est pas pour avoir une bande de gosses, il faut pas que la femme soit comme une bête de sommeL1 autrefois partait dans le Berry; fait pas grand' chose - aime bien se reposer; soirées, sort pasL2 dans la famille, comme tous les dimanchesL3 on se repose, on bricole la voiture, on se tient tranquilleL4 c'est pour se reposerE1 tout ce qui est nécessaire; c'est suivant les capacités de l'enfantE2 on est catholique... on respecte un petit peu le jour de Noël, tous ces machins-là, s'il y a une enterrement (sic)latin à l'école ? bien pour qu'on puisse tous se comprendreE3 ça dépend des enfantsE4 généralement, quand ils ne réussissent pas c'est la faute du mari : s'il se met à boire, ça peut pas faire des enfants bien intéressantsE5 la personne qui apprend plus ou moins bien, il faut lui faire apprendreE6 probablementP1 toujours pareil, Orléans une ville bourgeoiseP4 c'est la première fois qu'il voit un coup comme ça : a vu des grèves qui duraient trois semaines; avait jamais fait la grève; il y avait des piquets de grève, et c'était fini le travailRaisons ? c'est malheureux à dire, mais ça sera tous les cadres qui z'ont tout et pis l'ouvrier a un petit machin de rienP9 oui assez marquéesComment ? parmi les assurances sociales, si on est malade, on est visité par l'usineT10 on parle du travail, de ce qu'on a afait dimanche; on peut pas parler de nos familles vu qu'on est deux familles différentesT11 oui, on est bien obligéT12 évidemment, c'est toute une histoireT13 pour le 8 mai, parce qu'il ne pouvait pas faire autrementT14 venait voir ce qui se passait et pis quand il voyait qu'y avait rien, repartait, un mois comme çaT15 oui, le machin de GrenelleT16 non, ça ne l'a jamais bien intéresséL5 2CVL6 la moins chèreL7 que le samedi et le dimancheBranche langue et cultureOmelette (je)