Arrivée de Tongiens à Mu (Lifou, Iles Loyauté)
(création: 1997-08-20; mise à disposition: 2010-10-23; archivage: 2010-10-23T00:04:53+02:00; dernière modification de la notice: 2023-08-21)
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- Corpus de la parole
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Editeur(s): | |
Description(s): | [fr] Plusieurs récits relatent l'arrivée de migrations polynésiennes en provenance des îles Tonga, Samoa, Wallis ou Futuna, vraisemblablement entre le XVIe et le tout début du XIXe siècle. De telles migrations ont sans doute existé aussi à des dates plus anciennes. Ce récit relate l'arrivée d'une migration tongienne qui se serait fixée à Mu (Lifou) après une brève halte à Walpole et un séjour de plusieurs années à l'île des Pins. M. J. Dubois, dans Kwènyii, l'île des Pins aux temps anciens, SEHNC, évoque le naufrage, vers 1810, d'un bateau ayant à son bord des matelots tongiens, à Wania (notée Ouigna par le Père Lambert), près de la baie de la Corbeille à l'île des Pins. Auparavant, vers 1770, du temps du chef Këëwa, une pirogue venue de Tonga se serait déjà brisée dans la baie d'Ayogi. Selon Glaumont (Ethnogénie des insulaires de Kunié (îles des Pins), Revue d'Ethnographie, Paris, 1887), dix hommes et six femmes venus de Tonga se seraient échoués à l'île des Pins, après être passés par Walpole. Quelques années plus tard, ces Tongiens se seraient effectivement installés à Lifou, dans la baie de Mu, où leurs descendants vivent encore, et portent le nom de angetre Tonga "gens de Tonga". La narratrice de ce récit est l'épouse de l'un de ces descendants, décédé il y a quelques années. Elle attribue à un dénommé Taufa la reconnaissance de l'évangéliste Fao à son arrivée à Ahmelewedr, faisant, selon J. Guiart, une confusion avec un personnage du même nom qui aurait accueilli à Maré, en 1841, le navire missionnaire de la L.M.S., le Camden. A juste titre, Guiart (Structure de la chefferie en Mélanésie du Sud, 1963, pp. 205-209) relève la similitude des raisons avancées pour le départ des Tongiens s'étant installés à Lifou, et pour celui des Wallisiens parvenus à Ouvéa : suite à un accident, ou à une guerre, le fils d'un chef est blessé ou tué. Par peur de représailles, les coupables s'enfuient en pirogue. Au-delà d'un incident mettant en cause le fils d'un chef, ces migrations pouvaient être dues à un ensemble de causes plus complexes : manque de terres, dissensions entre chefferies, recherche de nouvelles relations matrimoniales. |
Type(s): | |
Sujet(s): | |
Langue(s): | Drehu |
Droits: | Librement accessible Copyright (c) Moyse-Faurie, Claire |
Identifiant(s): | doi:10.34847/cocoon.a4585aa8-8abc-34bb-8015-fca3fa59faa0 oai:crdo.vjf.cnrs.fr:cocoon-a4585aa8-8abc-34bb-8015-fca3fa59faa0 doi:10.24397/PANGLOSS-0005026 [fr] Ancienne cote: crdo-DHV_MU_SOUND ark:/87895/1.5-144179 |
Citation: |