Fetta la Maligne

(depositor, researcher) ;
(speaker)

(création: 2002-06; mise à disposition: 2010-10-23; archivage: 2010-10-23T19:06:19+02:00; dernière modification de la notice: 2020-11-28)

Editeur(s):
Description(s):
La conteuse, madame Tounsia Rabia, a 45 ans et vit depuis toujours au village d'Aït Ikhlef, région de Bouzeguène, en Kabylie. Elle appartient à la tribu des Aït Idjeur. Elle est monolingue. Le conte a été recueilli de manière impromptue, chez une de ses voisines, en présence d'une de ses amies.
Résumé(s):
Un pèlerin s’en va à la Mecque, et laisse ses filles orphelines seules, sous la protection d’une chienne. Une ogresse vient tenter de les dévorer, en leur proposant des plantes comestibles pour la cuisine. Seule la plus petite des filles, Feṭṭa, a la prudence de refuser de faire entrer l’ogresse, mais elle ne parvient pas à convaincre ses sœurs, qui obéissent à l’ogresse et tuent la chienne. Munie de la queue de la chienne, qui lui sert de protection contre l’ogresse, la petite fille s’enfuit et arrive sur un rocher qui abrite un couple de personnes âgées. Le vieil homme et la vieille femme la gardent chez eux, jusqu’au jour où elle demande à sortir du rocher pour aller à la fête organisée par le sultan dans le village voisin. Elle se fait remarquer par le fils du sultan, qui veut l’épouser. Le sultan fait alors le siège du rocher, et sous la menace, le vieil homme est obligé de livrer l’héroïne, alors que n’étant pas son père, il ne peut la donner en mariage. Le sultan passe outre, mais l’héroïne, bien que mariée à son fils et bientôt mère d’un garçon, se refuse à parler, et devient muette. Un jour, son père revient de la Mecque, et ayant trouvé sa maison dévastée par l’ogresse, il se fait mendiant et sillonne la campagne. Il arrive devant la maison de sa fille et propose ses colifichets. La fille, reconnaissant son père, lui adresse une formule ambiguë : acceptation d’acheter les colifichets dans son sens premier, l’expression joue sur le double sens du verbe aγ, ‘acheter’, qui signifie aussi ‘épouser’. Ainsi, le mariage enfin licite peut être réellement consommé. Finalement, c’est la présence du père véritable qui permet que l’ordre, perturbé par l’ogresse et le sultan (qui n’obéissent qu’à leurs pulsions brutes) soit rétabli.
Type(s):
Types linguistiques:
Types de discours:
Sujet(s):
Langues objet d'étude:
(code ISO-639: kab )
Mots-clés:
Langue(s):
(code ISO-639: kab )
Droits:
Librement accessible
Copyright (c) Mettouchi, Amina
Identifiant(s):
doi:10.34847/cocoon.e7f71b49-35a6-39c4-a133-e3be6cf1f304
[fr] Ancienne cote: crdo-KAB_Fetta_SOUND
ark:/87895/1.5-144354
oai:crdo.vjf.cnrs.fr:cocoon-e7f71b49-35a6-39c4-a133-e3be6cf1f304
Pour citer la ressource:DOIhttps://doi.org/10.34847/cocoon.e7f71b49-35a6-39c4-a133-e3be6cf1f304